C'est surement une des plus grandes rivalités de l'histoire de la moto.
Celle de Rossi avec Marquez reste dans les mémoires car elle est plus récente mais elle n'est rien par rapport à celle qui a opposé Max Biaggi à Valentino Rossi.
Cette rivalité a commencé avant même qu'il ne courent dans la même catégorie et ce fut un concours de déclarations et de provocations.
Les années passèrent et la tension n'est plus jamais retombée, Rossi faisant exprès d'humilier son adversaire avec parfois des célébrations douteuses comme celle avec l'épisode de la poupée gonflable.
Et bien sur, quand Rossi intégra la catégorie reine en 2000, cette tension grimpa encore d'un cran.
Et tout cela explosa lors du 1er grand prix de la saison 2001 à Suzuka quand Biaggi envoya Rossi hors piste à 280 km/h avec un coup de coude. Rossi répliqua le tour suivant et lui fit un doigt d'honneur en pleine courbe! (voir les vidéos à la fin de l'article).
Aujourd'hui, Rossi reconnait que c'est de sa faute si cette rivalité a dégénéré dès le départ mais peut-être que Biaggi en étant l'ainé aurait pu calmer le jeu mais il ne le fit pas.
Rossi se remémore ces années qui ont commencé avec sa rivalité sportive avec Capirossi puis celle autant sportive qu'extra-sportive avec Biaggi.
La 250cc avec Capirossi était difficile. En 1998, il a remporté le championnat du monde. J'étais deuxième à 3 points 1998 ; J'ai gagné les quatre dernières courses d'affilée. Et lors de la manche finale, avec la chute d'Harada et la disqualification de Capirossi, j'ai perdu la Coupe du Monde pour 3 points mais la rivalité avec Biaggi est encore plus grande.
J'étais un grand fan de Capirossi et Biaggi était très fort. Mais je suis arrivé à la Coupe du Monde et dans les interviews qu'ils m'ont accordées, j'ai dit cela. Et je l'imagine en train de dire 'Mais qui est ce type, qui vient ici à 14 ans ?'. Et je suis entré et j'ai dit que je ne l'aimais pas. Donc à partir de là notre rivalité a été immédiate, mais c'était ma faute.
En 1997, il avait remporté trois championnats du monde consécutifs avec Aprilia ; et il était passé chez Honda parce qu'il avait des problèmes avec Aprilia. On a dit que Biaggi avait gagné parce qu'il pilotait l'Aprilia, et je l'ai dit aussi.
Biaggi est allé chez Honda, qui n'était pas aussi compétitif. J'étais venu chez Aprilia en 1997 pour remporter le Championnat du Monde et nous nous sommes rencontrés dans un restaurant italien du circuit de Suzuka. Il était là en train de dîner avec les journalistes et quand il m'a vu, il a dit : "Regardez, il y a le Max Biaggi 125cc". Alors je lui ai dit : 'Regarde, il y a le Valentino Rossi de la 250cc.
Je me souviens aussi d'avoir été dans un ascenseur et lorsque les portes se sont fermées, Biaggi et son physiothérapeute sont entrés. A cette époque, on se « cassait les couilles » avec les journalistes. Alors il m'a dit ' Pourquoi tu me touches les couilles comme ça ?'. Il m'a coincé et m'a traité de "connard.
Bref, sacré ambiance entre deux champions à l'égo démesuré et cette rivalité a tellement été délétère qu'aujourd'hui encore, Rossi et Biaggi n'ont pas enterré la hache de guerre malgré des déclarations des deux protagonistes disant que tout cela est derrière eux.
A présent, finissons cet article avec cette fameuse passe d'armes à Suzuka en 2001 lors du 1er grand prix de la saison.
Une vidéo en musique puis une vidéo avec les commentaires de l'époque :
Les années et la fougue passé, arrive alors parfois la sagesse.
Il ne faut pas oublier la rivalité Rainey/Schwantz/Lawson. Schwantz était le seul pilote que craignait Rainey car capable de tout à n'importe quel moment. Je me souviens de son dépassement au grand prix d'Allemagne avec les deux roues bloquées, un truc de dingue.
Ce qui est fou c'est que ces rivalités en dehors de la piste suscitent autant d'intérêt et restent presque plus en mémoire que les faits de course .
Aujourd'hui Biaggi serait surement black flag pour son geste dangereux et ce serait normal .
Les rivalités médiatiques sont une chose mais les rivalités sportives, sur la piste, sont tout autre chose et ce sont celles qui comptent réellement.
Et là dans ce domaine, Biaggi et Capirossi n'ont pas pu exister bien longtemps face au phénomène naissant, pas plus que Gibernau.
Les vrais rivalités selon moi, celles qui méritent d’être racontés car passionnantes d'un point de vue sportif, sont celles avec Stoner, Lorenzo et Marquez, car ils étaient de la même trempe et ont donné lieu à des batailles admirables et captivantes.
Mais il est vrai aussi que Rossi était un peu moins dominant et n'avait pas toujours le premier rôle dans ces confrontations
Il est préférable pour lui et ses fans de mettre la…