Le manager de Pedro Acosta prévient KTM qu'il est demandé de partout.

Le signal est clair de la part d'Albert Valera, si KTM ne fournit pas du matériel performant à Pedro Acosta, ce dernier aura des tas d'opportunités d'aller voir ailleurs.

Car la signature d'Acosta pour KTM ne comprenait pas seulement le passage au Moto GP mais le fait d'avoir un projet gagnant et stable.

Or le manager ne savait rien des problèmes de KTM et sous-entend qu'il aurait regardé ailleurs s'il l'avait su. Donc ce qui l'intéresse, c'est pas seulement que KTM continue en 2025, c'est que l'équipe ait les moyens financiers pour faire progresser la moto.

Où en est la situation pour votre pilote Pedro Acosta ?

Je dirais que pour 2025, pour le moment, tout reste pareil à moins que la situation ne s'aggrave et que nous en soyons informés par KTM. Le message est qu’ils sont toujours dans le championnat du monde et qu’ils dépendent du projet de course MotoGP pour donner à KTM plus de force sur le marché.

Je peux vous dire que je parle constamment avec de nombreuses usines parce que nous avons de bonnes relations et il y a une communication quotidienne.

Je sais que toutes les usines, au moment où nous serons dans une situation où nous devrons chercher une alternative, je suis sûr qu'elles seront également ouvertes pour aider Pedro.

Pedro est un diamant, il a 20 ans, il a déjà fait ses preuves et n’importe quelle usine serait ravie de bénéficier de ses services.

Avez-vous été surpris par les problèmes de KTM ?

Personne ne nous avait prévenus de cette possibilité lorsque nous avons signé le contrat en mai. On nous avait vendu l'idée que KTM était un géant avec une énorme puissance financière. Pour nous, cela a été une surprise absolue.

Cela n'a pas été une nouvelle facile à digérer. Heureusement, d'après ce qu'on nous dit, le projet va continuer en MotoGP, donc il n'y a aucun danger de ne pas avoir de moto pour l'année prochaine, mais ce qui nous intéresse, c'est dans quelles conditions nous pourrons concourir.

En mai, nous avons signé un contrat avec un projet gagnant, avec une entreprise qui générait des dizaines de millions de bénéfices et avec un message clair selon lequel elle était en position de force pour pouvoir lutter contre le dénominateur actuel du MotoGP, qui est Ducati.

Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Soudain, en six mois, tout a changé et on se demande ce qui s’est passé.

C’est quelque chose qui nous inquiète et nier l’évidence serait absurde. Je pense que nous devons le reconnaître et être honnêtes, et évidemment, Pedro et moi, ainsi que sa famille et son entourage, sommes préoccupés par la situation actuelle de KTM.

La relation est bonne, comme toujours, nous parlons avec le département des courses, et le chef visible du projet est Pit Beirer. Je comprends que Pit n'était probablement pas au courant de la situation dans laquelle nous nous trouvions lorsque nous avons négocié le contrat avec lui en mai.