Frankie Carchedi : "Regardez ce qu'a fait Marquez avec la GP23 et extrapolez"...

Qui de mieux placé que le chef mécanicien de Marc Marquez en 2024 pour se projeter sur ce qu'il fera en 2025 dans l'équipe officielle.

Même s'il ne fait pas de pronostics, il sous-entend que que le champion espagnol sera très compétitif en 2025 avec la dernière Ducati.

Frankie Carchedi sait ce qu'il manquait à la GP23 par rapport à la GP24 et quand on voit la raclée que Marc Marquez a mis aux autres GP23, sans compter qu'il a dominé deux GP24, on peut en déduire qu'il risque d'être l'épouvantail de cette saison 2025.

Laissons la parole à Frankie Carchedi :

Pouvez-vous faire un pronostic sur les perfs de Marquez en 2025 ?

Ouais... on en discutera à la fin de l'année. Je ne veux pas en dire trop, mais je sais exactement comment je pense que cela va se passer : deuxième année sur la Ducati, en fait une mise à niveau de deux ans de la machine. Le gars a obtenu 20 podiums en 2024, donc je vais en rester là !

Pouvez-nous parler des différences entre la GP24 et la GP23 ?

Je me suis demandé ce que vous allez me demander, les gars. Et je me suis dit que cette question allait certainement arriver.

J'ai beaucoup pratiqué sur la façon de répondre à cette question et je vais répéter essentiellement ce que j'ai dit précédemment : la comparaison pour nous était les autres GP23 et essayer d'être le meilleur d'entre eux.

C'est ce que Marc a fait chez Honda, face aux autres Honda. On ne pouvait pas le comparer aux Yamaha, aux Ducati ou aux autres constructeurs à l'époque. Et c'était pareil pour cette année.

«Terminer devant deux GP24, Enea Bastianini et Franco Morbidelli à la fin de l'année était assez incroyable. Les ingénieurs de Ducati sont sur une lancée. On pense qu'ils ne peuvent pas s'améliorer et pourtant, ils trouvent le moyen d'améliorer encore plus la moto chaque année.

Toutes les motos ont leurs avantages et leurs inconvénients. Il y avait juste quelques domaines, disons, où nous avions du mal à être compétitifs.

C'est sûr que sur un tour, on a eu du mal mais c'est peut-être plus une question d'expérience avec la Ducati. On parle d'un pilote sur la moto pour la première fois contre des pilotes qui ont quatre ou cinq ans sur la moto.

«Et même là, je pense que nous nous sommes qualifiés assez confortablement. Nous avons eu deux pole positions dans l'année et nous avons même terminé troisième au championnat de qualification, ce qui m'a surpris car je n'avais pas cette impression !

Motegi, à lui tout seul… était aussi presque une pole jusqu'à ce que le tour soit annulé !

Il y a des différences entre les 23 et les 24. Les ingénieurs de Ducati sont tellement bons qu'ils font toujours un pas en avant. Chaque année est différente. Parfois c'est un ou deux dixièmes, parfois c'est plus. C'est une question de chance de savoir quelle année se situe la différence entre l'usine et le satellite.

Pour résumer, Alex Marquez est peut-être la personne la mieux placée pour répondre à cette question. Je pense qu’il a beaucoup aimé la GP24 à Barcelone !