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Photo du rédacteurPhilippe Martinez

Crutchlow était entouré de fous furieux : "Laissez moi tranquille"!



La photo d'illustration résume à elle seule ce qu'a vécu Cal Crutchlow dans les deux premiers tours du grand prix de Malaisie.


Dans un groupe de 12 pilotes, la bataille a été acharnée pour se faire sa place et le premier tour a été dantesque.


Toutes les motos se touchaient, des pièces de carbone volaient et dans cette bataille, le groupe a perdu le contact car Darryn Binder a réalisé un début de course de folie mais a ensuite perdu le groupe devant lui.


Et Cal qui voulait adopter un bon rythme s'est retrouvé à batailler à trouver sa place et plutôt qu'un long résumé, c'est Cal qui en parlera le mieux avec son charisme légendaire :


Le début de course a été une folie mais amusant, parce que nous étions dans une grande bataille. Les caméras auraient dû être sur nous parce que je ne sais pas combien d’ailerons se sont détachées et d’autres choses comme ça, mais nous étions dix ensemble à devenir complètement fous.


J’ai pris un très bon départ mais dans le virage 2 j’ai failli chuter en perdant l’arrière. J’ai perdu quelques positions mais j’ai réussi à rester sur la piste. J’étais OK.


Puis Darryn Binder est venu de nulle part et roulait comme un sauvage ! Il était dans une excellente position, donc il a bien roulé. Le problème était que le groupe commençait à se séparer. Il était en tête de notre groupe et a perdu le groupe devant lui, mais nous avions de très bons pilotes derrière nous, Aleix, Zarco, Jack.


On a tous perdu au moins 8 à 10 secondes à rouler comme des cons ! J’ai perdu quatre places en un tour ! À un moment donné :


J’ai pensé ‘f ** k off, laissez-moi tranquille !’ Laissez-moi rouler au lieu de m'exploser avec des boules de gomme. Honnêtement, quand ces motos vous lancent des boules à près de 300 km/h, elles font mal !


J'ai pensé : "pourquoi est-ce que je ne roule pas seul à l’arrière en saluant la foule", mais la compétitivité a pris le dessus sur moi. C’était en fait très amusant, mais nous nous sommes ralentis parce que nous étions hors de contrôle. J’étais content à la fin car je suis revenu et j’ai dépassé Oliveira et Maverick dans les deux derniers tours, puis j’ai fait une tactique de blocage dans le dernier tour.


Et il parle aussi des conditions de température très difficiles à supporter :


Ma température corporelle était bien au-dessus de 40 degrés tout au long de la course. Dans aucun autre sport, votre température corporelle ne monte à plus de 40 degrés aussi longuement et rapidement car nous portons une combinaison en cuir et que nous sommes assis sur une moto qui nous envoie la chaleur de notre propre moteur et aussi la chaleur qui sort de l’échappement des autres motos. Combiné aux températures extérieures élevées, cela crée des conditions presque inhumaines sur la moto.


Dans d’autres sports il y a un protocole thermique, ici on est irradié par 1.000 degrés d’air chaud. Il fait si chaud. Je ne sais pas comment d’autres peuvent encore être assis dans leur combinaison de cuir deux heures après la course. Ici, vous êtes déjà à plus de 40 degrés après le premier virage et vous êtes censé faire 20 tours ? C’est incroyable.

41 vues4 commentaires

4 Comments


VFR750
VFR750
Oct 27, 2022

J'adore ce gars et son franc parler!

Putain que le plateau pilote va redevenir tristounet quand il reprendra sa retraite.. A part Miller qui est entier, que des pilotes gentils, polis, propres sur eux, affublés des dernières lunettes de soleil à la mode (même quand le temps est gris..), affables et plus ou moins souriants.

Oui, de l'ennui à prévoir lors des itw d'avant et d'après GP.

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Ouro
Ouro
Oct 29, 2022
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Raul, c’est tous les jours une insulte au bon goût. Le contraire d’un esthète, et c’est pas facile…

Mais ça, il y arrive fingers in the nose

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