Andrea Iannone rapide en qualifs mais un calvaire en course.

Ce retour en Moto GP aura été un beau cadeau de fin d'année pour le pilote italien.

Mais il lui aura permis de constater la différence entre une Moto GP et une Superbike.

Il ne s'agit pas ici de remettre le talent des pilotes de Superbike, Iannone a prouvé en qualifs qu'il était très rapide mais il s'agit de pointer la différence d'exigence physique entre les deux catégories.

Andrea est arrivé à Sepang sans avoir piloté une Moto GP depuis 2019 et sans qu'il ait pu faire un seul test sur la GP23.

Mais le vendredi et samedi matin, il a été de plus en plus rapide et en qualifications, surprise, il n'a rendu que 3/10ème à Bezzechi et a devancé plusieurs pilotes.

Son temps de 1'58"183 est exceptionnel compte tenu de son manque de préparation.

Mais en course Sprint et surtout en course principale, Andrea n'a pas pu tenir le rythme, non pas par manque de talent mais par manque de préparation physique.

En course Sprint, il arrivait même à tourner sous les 2' en 1'59"7, c'était l'avant dernier chrono mais à seulement 5/10ème d'un Acosta, 4/10ème de Miller et pratiquement le même temps que Raul Fernandez.

Iannone ne sait pas si on fera encore appel à lui à Barcelone la semaine prochaine mais on le sent partant pour un 2ème grand prix.

Et dernier point, le pilote italien n'est pas tombé du week-end.

La vitesse était vraiment très bonne tant que j'étais en forme sur la moto et que je ressentais tout. Sur les tours où j'avais toute la puissance disponible, je pense que j'ai pu piloter la moto comme il se doit. J’ai fait fonctionner la moto.

Je ressens tout et plus rien. Mon haut du corps est complètement épuisé. Mes bras sont les pires. C'est là que j'ai les plus gros déficits. C'était dur sur les freins. Pour être honnête, je suis content que ce soit fini. Aussi parce que Sepang n’est pas une piste facile à tous égards.

Je me suis réveillé avec toutes les douleurs possibles qu'un homme puisse ressentir. Tout à l'heure, je marchais avec les talons tellement j'avais mal aux doigts de pied ! Visiblement, je les ai utilisés eux aussi pour aller à fond dans le pilotage !

C'est une tout autre moto, un autre MotoGP, une tout autre histoire. Les points de freinage, l'entrée dans les virages et la vitesse de passage, c'est la plus grande différence. Incroyable. Il est très difficile de toucher la limite, elle est très, très élevée.

Le sprint, j'en ai fait un tour, un tour avec mon potentiel. J'aurais facilement pu tourner en 1'59"6-1'59"7, mais il faut être préparé physiquement. En Superbike, on n'a pas 1% de la charge aérodynamique qu'on a ici, donc tout est très, très difficile.

La moto te détruit au freinage. Elle freine très fort, accélère très fort, prend les virages très fort, et il faut tout le temps tout faire au maximum, parce que si on ralentit un peu, on perd énormément en termes de temps au tour.